XVIIe-XVIIIe siècles
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On a appelé Corona Regia (1615), publié sous des faux noms d’imprimeur et d’auteur, un traité porno-politique, une satire scandaleuse brocardant Jacques I d’Angleterre, et l’œuvre la plus venimeuse jamais écrite contre des princes. Parmi les accusations directes et indirectes lancées par ce livre, il y a celle, sacrilège, et peut-être formulée pour la première fois dans un livre imprimé, concernant le comportement homo-érotiques de Jacques I. Quand, selon les anglais, les autorités flamandes n’ont pas tenté d’arrêter avec assez de vigueur l’imprimeur bruxellois et le professeur flamand soupçonné par les anglais d’être l’auteur du pamphlet, ce petit livre a failli devenir un casus belli. Voici ce texte traduit pour la première fois du latin dans son intégralité. Il est précédé d’une enquête traçant les efforts de la Couronne d’établir qui en est l’auteur.
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Représentée pour la première fois le 15 février 1727 par les Comédiens français, la comédie Le Philosophe marié, ou Le Mari honteux de l’être de Philippe Néricault Destouches fut l’un des grands succès du premier XVIIIe siècle. Pièce souvent écartée par l’histoire littéraire en faveur de productions contemporaines plus décidément novatrices, elle constitue néanmoins un témoignage important du goût dramatique de son époque. Et, tout en restant fidèle à la comédie moliéresque, elle réserve plus d’une surprise : bâtie à partir d’éléments autobio–graphiques, l’intrigue autour d’un mariage clandestin prend aussi position par rapport à un article de droit controversé à l’époque, réinvente le personnage du philosophe si ce n’est le caractère en tant que tel, et contient en germe des éléments du théâtre à venir.
L’édition présente restaure pour la première fois l’édition originale censurée et permet, par la confrontation avec le manuscrit du souffleur, d’appréhender la genèse du texte imprimé.
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En 1766, Louis XV déclarait que le caractère propre de sa puissance souveraine était « l’esprit de conseil, de justice et de raison ». L’importance du rôle tenu par le Conseil du roi s’impose avec une obsédante évidence à quiconque étudie le fonctionnement des institutions de l’Ancien Régime. Le temps et les hommes purent modifier la composition et la structure du Conseil ; ils n’en altérèrent jamais l’essence. Car cet esprit de conseil et de délibération a profondément imprégné les institutions de l’ancienne France.
Dans cette étude devenue un classique, tableau exemplaire des rouages gouvernementaux de l’Ancien Régime, Michel Antoine analyse les institutions complexes que furent les différents Conseils de gouvernement, de justice et d’administration (Conseil d’En haut, Conseil royal des Finances, Conseil royal de Commerce, Conseil de Conscience, Conseil des Dépêches, Conseil privé) et expose l’étendue et l’évolution de leurs compétences respectives.
Inséparable de la personne du souverain, n’ayant aucune autorité propre, le Conseil ne peut promulguer ou publier d’arrêts : ce n’est jamais lui qui décide, c’est toujours le Roi. Faute de conserver cette notion présente à l’esprit, il serait difficile de saisir comment le Conseil a pu exister et fonctionner, comment le Roi a pu s’en servir pour gouverner et administrer l’Etat, comment son action suscita des difficultés qui tendirent à mettre en cause son existence et donc celle de la monarchie. Car le Conseil était par excellence l’organe où le souverain exerçait son droit inaltérable de supériorité sur tous les sujets et tous les corps constitués.
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En Espagne, le développement de l’histoire des femmes, dans les années 1980, est contemporain des profonds changements qui ont affecté la sociét© après l’avènement de la démocratie. Aux lendemains de la Transition, les revendications féministes ont porté, tout particulièrement, sur l’accès au marché du travail et sur la reconnaissance de la contribution féminine à l’économie. Cete concomitance contribue à expliquer que l’attention des historiens se soit portée très tôt sur la place des femmes dans les activités de service et de production, qu’elles soient salariées ou pas. Sans doute l’heure n’est-elle pas encore au bilan, mais le dossier présenté dans ce numéro permet d’apprécier les progrès accomplis sur cette question. Plus qu’une évolution linéaire, c’est la variété des situations, la diversité des sources et les enjeux heuristiques de ce champ d’étude que les auteurs ont cherché à montrer.
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Venant combler une lacune ressentie par tous les spécialistes et rendre d'éminents services aux bibliothécaires et aux dix-huitiémistes, Pierre M. Conlon, professeur émérite de Mc Master University à Toronto, donne, depuis 1983, la bibliographie chronologique de la première édition des ouvrages publiés durant le XVIIIe siècle par des écrivains français. Une enquête minutieuse à travers les bibliographies et les catalogues édités, mais aussi des recherches approfondies dans les bibliothèques françaises de Paris et de la province, et dans des bibliothèques étrangères, lui ont permis de parfaire cette bibliographie qui couvre la période allant de 1716 à 1789.
Soucieux que sa bibliographie reflète le caractère encyclopédique des intérêts manifestés par les écrivains et les érudits du XVIIIe siècle, l'auteur répertorie les ouvrages se rattachant à des domaines aussi variés que la philosophie, la religion, les sciences et l'histoire. Les documents purement administratifs, les lois et les statuts, ainsi que les factums pour lesquels il existe, en partie du moins, des répertoires publiés, ont été exclus du recensement.
L'ampleur des recherches et des dépouillements est attestée par la liste des sources utilisées et celle des bibliothèques citées, énumérées en tête de chaque tome.
Tome XXIV:
Durant les dernières années du règne de Louis XVI, la détérioration des conditions de vie du peuple est flagrante. Les Français vivent pour la plupart dans la pauvreté. Au début de 1789, un faisceau de circonstances contribua à rendre leur existence plus difficile encore. La médiocrité des récoltes en 1788 avait provoqué le renchérissement des denrées alimentaires. Le chômage était endémique.
Pour chaque ann©e, on dispose de deux listes alphabétiques, l'une des ouvrages anonymes, l'autre des auteurs, avec une numération continue. La notice bibliographique est suivie de la localisation de l'ouvrage dans les bibliothèques, l'exemplaire examiné par l'auteu étant distingué par un astérisque.